京都 いなり とり
Les Yeux rouges
Je ne sais pas si c’est le plus belle endroit du monde, mais j’ai comme l’impression que ça y ressemble. Tout dépend peut-être de ce que l’on y est venu cherché. La forêt est sombre et il pleut. L’humidité remonte du sol et parfois, ce dernier s’efface sous la bruine. Je sens les feuilles, je sens les arbres et la terre sous mes pieds. Tout est calme, juste la forêt semble respirée.
Nous arrivons à la première porte, et là je me rends compte que la forêt est vivante…elle saigne. Elle saigne de toute par et nous délivre une partie de sa profondeur. Nous pénétrons en son sein, et le rouge éclate à nos yeux. Des centaines de « portes » sont accolées les unes aux autres. Dans le sens de l’entrée les inscriptions sur les colonnes ne sont pas visibles. Je tourne la tête, et des milliers de Kanji, Katakana et autres Hiragana bordent les remparts de la forêt d’un noir intense.
Le chemin semble se refermer derrière moi et m’invite à avancer. Durant 2 heures, étapes par étapes nous nous laissons emporter par le flux continu des portes rouges. Les « paliers » sont remplis de petites autels qui invite à la prière, la méditation, ou à partager quelques pensées. Je sens la forêt qui me regarde et me perce. Nous voilà redevenu si fragile, petit être humains aux vastes prétentions, je me plais à imaginer que c’est sa façon de m’accepter, je me plais à imaginer que je fais maintenant un peu parti d’elle.