Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
un pas vers Osaka
2 janvier 1999

Izanagi et Izanami

0230_0_izanagi_izanami_1_1

Izanagi et Izanami izanagi_and_izanami_r_1_1








Izanagi et Izanami étaient frère et soeur. Un jour ils descendirent du ciel de long de l'arc-en-ciel et Izanagi agita l'océan avec sa lance, puis la retira. D'une goutte d'eau naquit la première île, le couple vint l'habiter et ils dressèrent une grande colonne au milieu. Ils célébrèrent la première cérémonie du mariage, Izanagi contournant la colonne par la droite et Izanami par la gauche.

"Oh le beau jeune homme" dit Izanami.
"Oh la belle jeune fille" répondit Izanami.
Puis ils s'accouplèrent, mais leurs enfants ne furent que des êtres difformes. Izanagi dit que c'était sans doute parce qu'Izanami, contrairement aux règles, lui avait adressé la parole la première lors de la cérémonie. Ils recommencèrent.

"Oh la belle jeune fille" dit Izanagi.
"Oh le beau jeune homme" répondit Izanami.
Et cette fois leurs enfants furent les îles du Japon et les autres pays et les dieux de la mer, des vents et des arbres. Le dernier conçu fut le dieu du feu Kaguzuchi, mais celui-ci brûla sa mère en venant au monde et Izanami mourut et descendit en enfer.

Izanagi devint fou de désespoir et descendit à son tour aux enfers pour revoir Izanami. Mias elle avait déjà mangé la nourriture infernale et ne pouvait plus revenir. Elle lui dit adieu et le supplia de ne pas la regarder,mias il ne put y tenir et allume une torche. Mais il vit alors le corps en putréfaction d'Izanami, dévoré par les vers. D'horreur, il s'enfuit.

Izanami, cruellement humiliée, lui courut après pour se venger, mais il réussit à s'enfuir et à boucher l'entrée des enfers avec un lourd rocher. Puis il la répudia. Elle lui promit par vengeance de tuer chaque jour mille personnes, Izanagi lui répondit que chaque jour il en ferait naître mille cinq cents.

Souillé par l'enfer, Izanagi se purifia. En lavant son oeil gauche, il donna naissance à Amaterasu, la déesse du soleil ; en lavant son oeil droit, il enfanta Tsukiyomi, le dieu de la lune. Susanoo, le dieu des tempêtes, naquit de son nez. izanagi_izanami_small_1_1

La colère d'Amaterasu

C'était un jour où Susano-wo, le dieu des tempêtes et du chaos, avait été encore plus furieux qu'à l'ordinaire. On l'amena devant le conseil des dieux pour décider de sa punition. Mais pendant ce temps, il trouva le moyen de dévaster tout le domaine de sa soeur Amaterasu, la déesse du soleil. Celle-ci fut furieuse et se retira dans ses appartements, refusant d'en sortir

Au début les autres dieux ne se faisaient pas trop de soucis : ils pensaient qu'Amaterasu avait trop conscience de l'importance vitale qu'elle avait pour ne pas se raviser très vite. Mais elle persista, même après que Susano-wo eut été exilé sur terre en guise de - très grave - punition.

Sur terre, les humains ni les récoltes ne recevaient plus ni lumière ni chaleur et la situation devenait critique. Alors, l'un des dieux, eut une idée. Il demanda à tous les dieux de se rassembler autour de la porte d'Amaterasu et de chanter : "Le jour soit loué, où nous avons enfin trouvé une déesse aussi brillante que la grande Amaterasu, pour la remplacer!"

Amaterasu, entendant ces cris, se demanda à quoi pouvait bien ressembler une aussi belle déesse, et elle entrouvrit la porte de sa chambre, juste pour regarder, et avec l'intention de la fermer aussitôt. Quelle ne fut pas sa surprise de voir une déesse lumineuse et magnifique au milieu des autres dieux! Elle en oublia même de refermer la porte. Alors, elle se rendit compte au bout de quelques secondes que ce n'était qu'un miroir, et que c'était elle qu'on acclamait.

Déjà tous les dieux avaient remarqué que la porte était ouverte, et elle se sentit honteuse de s'être retirée aussi longtemps. Alors elle reprit sa place dans le ciel. Le miroir est depuis un des attributs d'Amaterasu.

ligne3

izanami_izanagi_1_1Susanowo et Kusinada

Susano-wo avait été banni du monde des dieux et était parti à l'aventure sur terre dans un corps d'humain, quand il arriva dans le district d'Izumo où tout le monde était habillé en vêtements de deuil. Il demanda ce qui se passait, et on lui répondit que tous les ans, un monstre à huit têtes et huit queues nommé Yamata No Orochi venait enlever puis dévorer une jeune fille, et que cette année, c'était la dernière fille du roi, la princesse Kusinada, qui allait être sacrifiée.

Susano-wo fut invité à passer la nuit chez les parents de la jeune fille, et dès qu'il la vit, il propossa au roi se la sauver et de tuer le dragon en échange de sa main. Ils acceptèrent bien sur avec enthousiasme.

Susano-wo demanda aussi que tout le monde lui obéisse sans poser de questions. C'est ainsi que le lendemain il fit construire une palissade autour du village, percée de huit trous, et en-dessous de chaque trou il fit placer une énorme jarre.

Quand le dragon arriva, il vit la palissade, et pensa tout d'abord qu'il allait la carboniser, mais il sentit une bonne odeur : c'était du saké que Susano-wo avait fait placer dans les jarres. Et s'il brulait la palissade le saké brulerait aussi. Il décida donc de le boire avant, en effet dans chacun des huit trous de la palissade il avait juste la place de passer une de ses têtes.

Il avait presque fini de boire quand Susano-wo le provoqua au combat. Le dragon se mit à rire, pensant qu'il n'en ferait qu'une bouchée, mais il sentit la tête lui tourner... L'alcool ralentissait ses reflexes, et Susano-wo put esquiver toutes ses attaques et finir par lui trancher ses huit têtes. Dans une de ses queues il trouva une épée magique qui fut nommée Kusanagi (coupeuse d'herbe). Il la confia à sa soeur, et elle devint un des trois attributs d'Amaterasu.

Peu de temps après Susano-wo épousa Kusinada. Ils eurent de nomberux enfants, dont Okuni-Nushi, dieu de la médecine et de la magie.

ligne

desenho_izanagi_izanami_1_1Les personnages

Les kami kami_1_2les plus importants

Amaterasu : Kami du soleil, reine du monde et considérée comme la fondatrice de la nation japonaise. Elle est la fille d'Izanagi et Izanami. Son nom signifie "celle qui brille au paradis". Un de ses principaux sanctuaires est le temple d'Ise. Les empereurs japonais descendent d'elle, et elle leur a confié les trois trésors qui étaient les symboles de la royauté : les joyaux, l'épée et le miroir.
Voir aussi les légendes Izanagi et Izanami sur sa naissance, ainsi que La colère d'Amatarasu.

Benten : Un des sept kami de la chance du Japon, et la seule à être une femme. Déesse de la littérature, de l'amour, de l'éloquence et de l'art. C'est aussi une déesse aquatique, à l'origine. Il y a une très belle légende qui raconte comment elle avait été priée de se débarasser d'un cruel dragon marin, et comment au lieu de le tuer elle l'avais épousé pour qu'il soit moins malheureux et ainsi cesse de faire le mal.

Bishamon : Un des sept kami de la chance, patron des guerriers. A pllus tard été identifié avec le protecteur du nord Bishamon-ten du bouddisme.

Izanagi : Le dieu qui a créé le monde avec sa femme Izanami. Dieu de la vie.
La légende fondamentale sur lui est celle d'Izanagi et Izanami.

Izanami : La déesse qui a créé le monde avec son mari Izanagi. Plus tard, elle est devenue déesse des morts.
La légende fondamentale sur elle est celle d'Izanagi et Izanami.

Susanowo : Kami des tempêtes et frère d'Amaterasu.
légendes Izanagi et Izanami sur sa naissance, ainsi que La colère d'Amatarasu, sur comment il fut chassé du monde des dieux dans le mondes des humains, et Susanowo et Kusinada sur ce qu'il y fit.

ligne3

kami_1_1Les esprits et fantômes

Gaki : Esprits des gens qui n'ont pas eu d'offrandes funèbres après leur mort et qui s'incarnent sous forme de démons perpétuellement affamés.

Kappa : Esprits des rivières, assez petits mais très forts. On les dépeint souvent avec un corps de tortue et une tête de singe. Le haut de leur tête est creux, et c'est dans l'eau que contient ce creux que se trouve leur force. Il faut le vider pour les vaincre. Une bonne méthode consiste à s'incliner poliment devant eux : ils vous rendent la politesse et l'eau de leur crâne tombe. Par fois ils sont bénéfiques, mais il leur arrive aussi d'essayer de noyer les gens. Ils sont réputés pour beaucoup aimer les concombres et toujours tenir leurs promesses.

Kitsune : Esprit-renard qui peut prendre forme humaine, souvent celle d'une jolie femme. Certains d'entre eux sont les messagers du dieu du riz Inari. Il y a vraiment plein de choses à dire dessus... En attendant que je ne fasse un résumé-traduction, voici des liens vers deux excellentes pages sur le sujet :
The Kitsune Page
Foxtrot's Collection of Kitsune Lore
Et voilà un conte avec une renarde dedans :
Longues relations de Cheng avec deux jeunes filles.
Et une toute petite histoire :
Les gâteaux de riz.

Oni : Créatures folkloriques, généralement malfaisantes mais pas toujours, avec des cornes, des gros muscles et des dents qui dépassent de leur bouche. On traduit généralement par "ogres", ou parfois par "démons". Ils mangent parfois les humains. Les femelles peuvent se transformer en jolies femmes pour attirer les humains.

Tanuki : Esprit-blaireau qui peut prendre de nombeuses formes, souvent celle d'un vieux sage ou d'un objet.
La bouilloire magique.

Tengu : Esprit ailé au long nez, doué pour les enigmes et les jeux d'esprit. Les daitengus ont la peau rouge et son habillées comme des moines. Les karasu-tengus ressemblent à des humains avec des ailes et un bec de corbeau.
Tengu : The Legendary Mountain Goblins of Japan : Une page en anglais sur les tengus.
Une histoire de tengu.

Yuki-Onna : Une kami de la neige. Elle apparait souvent dans les contes populaires, et elle est parfois bénéfique parfois maléfique. Elle a l'apparence d'une belle femme à la peau très pâle.
Un conte de la dame des neiges.
Le monstre des neiges.

ligne3

Héros, humains, objets et lieux célèbres

Kusanagi : Le nom de cette épée signifie coupeuse d'herbe, et c'était l'épée de Susano-wo jusqu'à ce qu'il la confie à sa soeur Amaterasu. dans la majorité des légendes, il l'a trouvée dans la queue de dragon à huit têtes qu'il a tué, pourtant une minorité disent que c'est avec cette épée qu'il a justement tué le dragon.

Kusinada : Princesse humaine qui fut épousée par Susano-wo.

Urashima Taro : Pêcheur qui épousa une princesse des eaux.
L'histoire d'Urashima Taro.

Yomi : C'est le nom du dieu des morts et aussi celui du royaume des morts. Quiconque, homme ou dieu, a gouté à sa nourriture ne peut plus repartir.

ligne3

Contes et légendes imm9_1_2

La treizième balle

Cela se passait dans des temps reculés, et un jour, toute une région du Japon commença à être la proie d'une étrange peur. les animaux se faisaient dévorer, et bientôt les humains ne purent plus sortir la nuit non plus : on retrouvait leurs corps déchiquetés et à-demi dévorés.

Beaucoup de gens croyaient à l'intervention d'un démon ou un monstre, mais un des meilleurs chasseurs du Japon, qui vivait justement dans cette région, ne croyait pas à ces théories. Il commença à enquêter sur les gens qui avaient été dévorés, examina leurs corps, en pensa que celà devait probablement être un tigre ou un autre gros félin, venu du continent on ne sait comment. Il le pourchassa partout avec son fusil, mais ne le vit jamais.

Un jour, pourtant, il fut sur que cette fois serait la bonne. Il savait que la chose était tout près du village de sa naissance, et il était donc aller passer la journée avant de partir en chasse chez sa mère. Elle l'acceuillit avec joie - elle n'avait pas si souvent l'occasion de le voir! et lui prépara un fort bon repas. Il alla prendre un bref sommeil.

Il se réveilla en début de nuit et commença à préparer son fusil et ses balles. Il compta douze balles, et eut soudain l'impression qu'on l'observait. Il regarda autour de lui, et ne vit que le petit chat noir de sa mère, qui était réveillé et sortoit en baillant. Il se moqua de ses propres peurs, mais unpressentiment l'avertit que ce ne serait pas assez et il prit encore une balle.

La nuit était noire, et silencieuse, même pour un grand chassseur. Quand soudain, il entendit un terrible rugissement, et vit deux yeux verts énormes qui l'observaient, apparaissant subitement comme s'ils avaient surgi de nulle part. Et qui se rapprochaient de lui.

Le chasseur garda son sang-froid et se mit à tirer. Mais chacune de ses balles donnait un bruit métallique, et les yeux verts félins s'approchaient encore. il se mit à transpirer : était-ce un des monstres invulnérables des légendes? Il se rappela des histoires qu'on lui racontait à propos du bakeneko, le chat géant qui dévorait les humains la nuit, et se faisait passer pour un chat ordinaire pendant le jour.

Il tira toutes ses balles sans plus de résultat que ce bruit métallique. C'est alors qu'il se rappela de sa treizième balle, qu'il avaita rangée dans une de ses poches. les yeux étaient tout près de lui - et l'obscurité toujours aussi totale - quand il réussit enfin à la placer dans son fusil et à tirer.

Et cette fois les yeux se fermèrent.

Le chasseur alluma du feu, et regarda. C'était bien le chat géant, le bakeneko des légandes! Et il était mort. À côté de lui, il y avait une plaque de métal sur laquelle on distinguait encore douze impacts de balles.

Le chasseur rentra chez lui, et annonça laconiquement à sa mère qu'il avait gagné. Elle en fut très heureuse, et ajouta encore "Je suis désolée, je ne pourrai pas te servir de soupe chaude, parce que je ne sais pas du tout où j'ai mis le couvercle en métal du chaudron, c'est fou à mon âge comme on oublie tout! Et le gentil petit chat noir que j'avais recueilli est parti aussi."

Longues relations de Cheng avec deux jeunes filles

Cheng était un lettré qui vivait seul depuis la mort de ses parents, dans une maison assez reculée. Un jour, un de ses amis lui demanda : «N'as-tu pas peur des démons, à vivre ainsi tout seul loin de tout? - Non, répondit Cheng. - Et que ferais-tu si un inconnu à la peau pâle par une nuit noire venait frapper à ta porte, demanda l'ami? - Si c'était un homme, je le chasserais, et si c'était une femme, je l'inviterais à entrer! »

Ses amis pensèrent qu'ils ne s'agissait là que de fanfaronnades et quelques nuits plus tard ils envoyèrent à la maison de Cheng une de leurs amies maquillée de blanc et vêtue de haillons. Elle demanda asile à Cheng, mais il prit peur, se cacha et fit semblant de ne pas être là. Le lendemain ses amis se moquèrent bien de sa métamorphose.

C'est pourquoi, quand encore plusieurs nuits plus tard une très belle jeune fille vint frapper à sa porte, Cheng crut que c'était une nouvelle plaisanterie de ses amis et lui ouvrit sans peur. La jeune fille lui sut gré d'être aussi poli avec une inconnue, et ils discutèrent pendant une bonne partie de la nuit. Elle était aussi intelligente qu'elle était belle et s'appelait Lien-Hsiang.

Elle venait à intervalles irréguliers, et chaque fois Cheng éprouvait un vif plaisir à sa conversation. Un soir, on frappa à sa porte et il fut persuadé que c'était elle, mais il fut très surpris quand il vit que c'était une autre jeune fille tout aussi belle. Ils firent connaissance, elle s'appelait Li et elle lui fut tout de suite très sympathique. Quand ils se quittèrent, elle lui confia une pantoufle en lui recommandant de la secouer les soirs où il voudrait la revoir.

Cheng continua cette vie agréable pendant plusieurs semaines, appelant Li les soirs où Lien-Hsiang ne venait pas. Il commençait à se sentir un peu fatigué, même, à force de se coucher tard tous les soirs, mais il ne comptait pas pour autant renoncer à leur compagnie. Un soir, au cours d'une conversation avec Li, il lui apprit qu'il friquentait une autre jeune fille. Li lui demanda alors « Laquelle de nous deux est la plus belle? - Je ne saurais dire, vous me semblez toutes les deux aussi jolies.» répondit Cheng.

Li fut très désappointée par cette réponse, elle était en effet consciente de sa beauté. « Je n'ai jamais rencontré de jeune fille qui soit aussi belle que moi - dit-elle - Si vous pensez qu'il en est ainsi, soit elle est plus belle que toutes les filles qu'il m'a été donné de voir, soit vous en êtes amoureux. la prochaine fois qu'elle viendra, appelez-moi, je voudrais la voir sans qu'elle ne me voie.»

C'est ce qui se passa, et le lendemain quand Li revint voir Cheng elle lui dit : « Cette jeune fille est en effet très belle, mais savez-vous que c'est une renarde? Je l'ai suivie l'autre nuit et je l'ai vue entrer dans son terrier au flanc de la colline.»

Cheng attribua ces propos à de la jalousie, et la prochaine fois que Lien-Hsiang vint le voir, il dit en plaisantant : «Quelqu'un m'a dit - je ne l'ai d'ailleurs pas cru - que vous étiez une renarde.» À ces mots Lien-Hsiang pâlit et lui demanda qui lui avait dit celà. Il raconta alors comment il avait rencontré Li et à quoi elle ressemblait. Lien-Hsiang lui dit : « Je le savais bien! J'ai remarqué l'autre jour que vous étiez malade, que votre teint est pâle et que vous respirez moins bien. Cette maladie n'est pas naturelle, c'est cette jeune fille qui la provoque! Il s'agit d'un esprit! » Cheng essaya de la défendre, accusant Lien-Hsiang de jalousie. Lien-Hsiang lui dit : « Demain, je vous apporterai les plantes qui vous guériront.»

Cheng prit les plantes, et il alla tout de suite mieux. Lien-Hsiang lui dit de continuer à les prendre et surtout de ne plus jamais agiter la pantoufle pour appeler Li, parce que là il serait vraiment perdu.

Et Cheng n'appela plus Li. Mais un jour que Lien-Hsiang n'était pas venue depuis dix jours, il regardait la pantoufle qui était devant lui et éprouvait le besoin de plus en plus fort de discuter avec quelqu'un. Il appela donc Li qui fut très heureuse de le revoir. Il ne lui raconta rien de ce qui s'était passé. Mais le lendemain il se sentit malade... et celà empira quand il la rappela les jours d'après.

La prochaine fois que Lien-Hsiang passa, elle lui reprocha immédiatement : «Je le savais! Vous avez revu cette fantôme! Ne comptez plus sur moi pour vous soigner, entêté! Je ne reviendrai plus, de toute façon vous êtes déjà perdu.»

Elle ne revint plus, en effet, et Cheng rappela Li, tous les soirs. Il se sentait de plus en plus faible, mais il accepta cette mort. Un soir, cependant, on frappa à la porte. C'était Lien-Hsiang. Cheng eut du mal à se lever pour aller ouvrir. Quand elle le vit, si faible, elle hocha la tête comme si elle s'y attendait. Puis elle lui dit : « Je suis venue ici pour me faire laver par vous des accusations de jalousie que vous m'aviez portées, vous voyez que j'avais raison! Appelez cette fantôme, que nous puissions régler nos comptes.»

Li arriva, et Lien-Hsiang commença à l'accuser de faire mourir Cheng. Li répondit « Mais je l'aime, je ne peux supporter d'être loin de lui - Vous voulez le transformer en esprit lui aussi, pour l'avoir près de vous... - Mais non! Je voulais seulement être près de lui! L'union de deux esprits ne peut jamais être heureuse. Mais comment faites-vous, vous, pour ne pas l'affaiblir, les renards aussi se nourrissent de l'énergie de leurs amis? - Pas tous les renards. Je ne suis pas de ceux-là. Mais je vois que vous êtes bien intentionnée. Voulez-vous le sauver? J'ai ici une plante qui est le dernier recours pour soigner sa maladie, à la condition expresse qu'elle soit donnée par l'esprit qui a causé le mal.» Li soigna Cheng avec cette plante. Et Lien-Hsiang lui dit : « Vous l'avez sauvé, mais vous devez maintenant ne plus jamais le revoir, sinon il retomberait malade.» Li pâlit, mais elle accepta.

À partir de ce jour, Cheng eut beau agiter la pantoufle, Li ne vint plus. Lien-Hsiang venait le voir plus souvent, pour le consoler. « Elle me manque.» disait Cheng. « Même à moi elle me manque.» répondait Lien-Hsiang.

C'est dans ces conditions qu'une jeune fille de la région mourut, et que peu de temps après sa mort le corps se remit à bouger. Et la jeune fille parlait avec une autre voix, et elle disait «Où est Cheng? Je veux voir Cheng, c'est un jeune homme qui a été bon pour moi, il a ma pantoufle.» Les gens qui n'avaient pas vu Cheng depuis longtemps (la compagnie des deux jeunes filles lui suffisait) répondirent qu'il devait être reparti depuis longtemps. Elle insistait encore pour le voir, c'est alors qu'elle vit son image dans un miroir et s'étouffa d'horreur - la jeune fille dont elle avait pris le corps était beaucoup moins jolie qu'elle.

Chang avait entendu parler d'un cas étrange de réincarnation qui demandait à le voir, et, curieux, il se rendit à la maison où ceci s'était passé. Mais on vint lui dire que la jeune fille ne voulait pas le voir - elle avait honte de se montrer à lui avec son nouveau visage. Mais en le regardant par sa fenêtre, elle sentit croître sa détermination. Elle s'enferma dans sa chambre, jeûna et se purifia pendant deux semaines, et à l'aube du quinzième jour sa peau tomba, lui rendant son ancienne apparence.

Alors elle courut jusqu'à la maison de Cheng et lui expliqua comment elle avait récupéré un corps mort pour pouvoir le voir sans lui faire du mal, et pourquoi elle l'avait fui la première fois. Il fut fou de bonheur de la revoir, et ils décidèrent de se marier.

Ils vécurent heureux, mais quelques années plus tard, Lien-Hsiang, qui revenait souvent les voir, tomba malade et mourut. Elle leur dit « Vous voulez que je vive, mais moi je veux mourir. Vous me reverrez dans dix ans et alors j'aurai un corps humain moi aussi.»

Quatorze ans plus tard, ils avaient déjà des enfants, quand une petite jeune fille avec sa grand-mère passa sur la route. Li la vit et appela son mari « Cheng! Regarde cette fille, c'est le portrait vivant de Lien-Hsiang! » Cheng le constata, et calcula qu'elle était née exactement quand Lien-Hsiang était morte. Il supplia la vieille de la leur laisser. Elle leur répondit que de toute façon, elle était trop vieille pour s'en occuper et que tout ce qu'elle voulait était qu'elle trouve une bonne famille.

La jeune fille resta avec eux et ils lui dirent «Lien-Hsiang! Lien-Hsiang! » mais elle ne comprenait pas. Alors Li alla chercher la pantoufle et la lui montra. Et la jeune fille se rappela. « Bien sûr! Ma nourrice me disait que quand je suis née je parlais déjà et qu'on m'avait fait boire du sang de chien pour me faire oublier mes vies antérieures. Je suis désolée de vous avoir fait attendre.»

Et ils vécurent très heureux tous ensemble avec les enfants de Cheng et Li.

ligne3

Les gâteaux de riz

Il était une fois un riche seigneur qui avait quantité de domestiques. La plus jeune et la plus jolie d'entre elles s'appelait Okane. Elle chantait sans cesse, du matin au soir, et elle était aussi gentille que jolie. Mais un jour où le maître faisait préparer par les serviteurs des gâteaux de fête pour le mariage de sa fille, Okane se conduisit de manière bizarre. Elle ne parlait plus, et de temps en temps se mettait à courir sans raison.

"Elle doit être possédée par un renard" disaient tous les gens avec crainte.
"Qui vous dit qu'elle n'est pas un renard elle-même?" répliqua la cuisinière, qui contrairement à tous les autres n'aimait guère Okane.

Son comportement continua à être bizarre toute la journée, et il fallut en avertir le seigneur. Celui-ci alla chercher un exorciste qui s'assit en face d'elle, tous les autre faisant cercle autour d'eux.

"Qui es-tu et que veux-tu?" demanda-t-il.
Alors Okane se mit à parler d'une voix trhs différente de la sienne.
"Je suis en effet un renard, et je ne suis venu ici que parce que j'ai senti la bonne odeur des gâteaux de riz du mariage. laissez-moi en manger six, et en porter six autre à mes enfants, et je ne viendrai plus vous déranger.
La cuisinière se mit à crier : "Vous ne vous rendez pas compte que cette fille est une bonne comédienne? Elle fait semblant d'être un renard pour manger tous les gâteaux du mariage!" Mais personne ne l'écoutait, et l'exorciste accepta. On posa près d'Okane un grand panier rempli de gâteaux.

Alors, on vit un renard rouge sortir du corps d'Okane, agripper le panier avec ses dents et s'enfuir avec une agilité stupéfiante. Personne ne put l'arrêter, malgré la foule qui les entourait.

Et tout le monde, sauf la cuisinière, fut content, car cela voulait dire qu'Okane n'était pas une renarde. Un renard ne peut pas en posséder un autre.

ligne3

La bouilloire magique

Il y a longtemps, un vieux prêtre vivait dans un temple du Japon. Il aimait particulièrement, entre tous les menus agréments de la vie de prêtre, la cérémonie du thé. Il collectionnait les bouilloires, et il remettait en état les bouilloires anciennes. Un jour, il acheta une vieille bouilloire rouillée à un marché, la nettoya et la polit. Il la montra à ses élèves qui admirèrenr son travail, puis il la remplit d'eau qu'il mit à chauffer. Mais la bouilloire se mit alors à crier "Au secours, au secours, je me brûle!"

Le saint homme et ses élèves sursautèrent, et alors sur la bouilloire se mirent à apparaître un visage, des bras et des jambes. C'était un tanuki! Le prêtre décida que la bouilloire-tanuki était maudite et ne devait pas rester dans le temple. Aussi, le jour suivait, quand un bûcheron passa par les temple, le prêtre lui proposa de lui donner cette bouilloire pour rien. Le bûcheron accepta, et rentra chez lui, où la même chose se produisit. Mais avant que le bûcheron ne s'effaie, le tanuki lui proposa : "Bûcheron, j'ai un arrangement à te proposer. Tu ne me mettrsa plus jamais sur le feu, et moi je ferai de toi un homme riche." Comme le bûcheron était très pauvre, il accepta. Il le retira du feu et le lendemain ils se rendirent à la foire du village. La bouilloire fut placée sur une estrade, et là elle se retransforma en tanuki.La foule cria de surprise, et alors le tanuki se mit à danser et à faire des tours. Il fit celà de nombreuses semaines, et les gens payaient cher pour voir la fameuse bouilloir tanuki. Un jour, le bûcheron dit "Tanuki, j'ai largemetn assez d'argent. Veux-tu rentrer au temple, maintenant?" Le tanuki considéra la question, puis il répondit "Seulement si tu obtiens qu'ils ne me placent jamais sur le feu! - Je te promets que je ne te laisserai pas avant d'obtenir d'eux qu'ils prennent bien soin de toi et qu'ils te donnent régulièrement du gâteau de riz!" Le tanuki fut satisfait, et le bûcheron retourna au temple où il expliqua la situation. Le prêtre lui dit "Tanuki, je suis désolé d'avoir commencé par te mettre sur le feu. Si j'avais su, je ne l'aurais jamais fait. S'il te plait, reste ici et porte chance à notre temple" Le tanuki-bouilloire fut posé à la place d'honneur, avec ses gâteaux de riz favoris à portée de main ; mais plus personne ne le vit jamais se transformer en tanuki.

ligne3

Une histoire de tengu

Une jeune fille était en train de ramasser du bois, quand soudain, elle vit un tengu, un de ses génies volants des montagnes au long nez, qui l'observait. Le tengu sourit en voyant qu'elle l'avait vu, et lui dit :
« Tu es jolie, toi, et tu as un drôle de petit nez. Je vais t'emmener chez moi, mes enfants vont bien s'amuser avec toi.»
La jeune fille était morte de peur. Elle commença à évaluer le temps qu'il lui faudrait pour courir jusqu'à chez elle, mais alors le tengu rit et dit que non, évidemment, elle n'aurait pas le temps.
« Il lit dans mes pensées! », s'inquiéta-t-elle, et le tengu lui dit qu'en effet, il pouvait savoir tout ce qu'elle pensait. Puis il lui proposa un jeu : si elle pouvait penser à quelque chose sans que le tengu sache quoi, il la laisserait partir.
La jeune fille commença à penser à ses parents, puis à passer dans sa tête des idées bien abstraites et des pensées bien secrètes, mais à chaque fois le tengu devinait, et elle commençait à paniquer vraiment. Et dans son accès de panique, elle envoya une poignée de sable dans les yeux du tengu.
« Pas mal, jeune fille, pas mal. Agir avant d'avoir pensé, c'est vraiment quelque chose que seul les humains sont capables de faire. Je vais donc te laisser partir. Mais comme tu es jolie et que tu me plais bien, je vais t'apprendre à lire un peu dans les pensées, pas aussi bien que moi, bien sûr, mais pour un humain ce sera déjà bien supérieur à la moyenne. Quand tu regardes un homme et que tu veux savoir ce qu'il pense, prends la même expression que lui, et vois quelles sont les pensées qui te viennent alors à l'esprit. Celà pourra t'aider! »
La jeune fille retourna chez elle, heureuse de s'en être tiré à si bon compte.
Mais pendant tout le repas du soir, elle regarda fixement le visage de son père...

ligne3

Un conte de la dame des neiges

Dans un village de la province de Musashi vivaient deux bûcherons, Mosaku le vieux et Minokichi l'apprenti. Un soir d'hiver, ils furent surpris par une tempête de neige et ne purent rentrer chez eux pour passer la nuit. Ils s'installèrent dans une hutte. Mosaku s'endormit aussitôt alors que Minokichi se retourna longtemps dans son lit...

Il fut réveillé par une douche de neige sur le visage. La porte de la cabane était ouverte et grâca à la lumière de la lune reflétée sur la neige, il vit une femme tout en blanc dans la hutte, penchée sur le vieux Mosaku, soufflant sur lui comme une fumée blanche. Puis elle se pencha sur l'apprenti, qui voulut crier, mais aucun son ne sort de sa gorge. Elle se pencha encore plus près de son visage, au point de le toucher. Elle était très belle. Elle lui chuchota : "J'avais l'intention de te faire subir le même sort qu'au vieux, mais j'ai pitié de toi. Tu sembles si jeune et tu es si joli garçon, Minokichi. Je ne te ferai aucun mal, mais si jamais tu dis à qui que ce soit ce que tu as vu cette nuit, je te tuerai." Puis elle disparut, et alors seulement Minochiki se sentit capable de bouger. Il se leva... La porte itait ouverte, la neige envahissait la hutte. Il la ferma et appela Mosaku : pas de réponse. Mosaku était mort et son visage était glacé.

Un soir de l'hiver suivant, comme Minokichi rentrait chez lui, il rencontra en chemin une jeune fille grande, mince, belle, à la voiz aussi plaisante qu'un chant d'oiseau. Elle se nommait O-yuki, ils se plurent et se marièrent. Elle devint mère de dix enfants, beaux et à la peau bien blanche. Tous les villageois la trouvaient merveilleuse, c'était une épouse parfaite, et aprhs dix enfants elle itait toujours aussi belle que le jour de son arrivée au village. Un soir, alors qu'O-yuki cousait à la lumière de la lampe, Minokuchi lui dit : "Te voit ainsi me rappelle une itrange aventure qui m'arriva lorsque j'avais dix-huit ans. Je vis alors une femme aussi belle et claire de teint que toi. Elle te ressemblait beaucoup.". O-yuki demanda plus de précisions et Minokichi lui raconta son histoire, et ce qui s'était passé la nuit atroce de la mort de Mosaku. Alors O-yuki jeta à terre sa couture, se leva, se pencha sur Minokichi et lui hurla à la figure : "C'était moi la femme de neige! je t'avais dit que je te tuerais si tu racontais cette nuit! À cause de ces enfants... et parce que je t'aimais... je te fais grâce. prends bien soin d'eux!" Tandis qu'elle hurlait, sa voix se confondit avec le sifflement du vent qui s'éloigne, puis elle se transforma en brume blanche qui s'éleva vers les poutres et disparut par la cheminée. Depuis, on ne l'a plus jamais revue.

ligne3

Le monstre de glace

Une femme avait deux enfants, et en ce jour d'hiver ils l'avaient suppliée de les laisser rendre visite à leur tante qui habitait tout à l'autre bout du village. Elle avait accepté, et ils étaient partis, la petite fille qui avait sept ans tenant son petit frère par la main.

Deux heures plus tard, ils n'étaient toujours pas rentrés, et une tempête de neige commençait à se lever! La mère inquiète se rendit chez sa belle-soeur pour lui demander ce qui avait bien pu arriver. Elle lui confirma que le deux enfants étaient déjà partis, car ils venaient de se rappeler que leur oncle paternel passerait chez eux ce jour-ci..

"J'ai du les croiser en chemin sans les voir à cause de la neige." se dit la mère pour se rassurer. Et elle rentra chez elle. Elle n'avait pas trop de difficultés, elle, mais elle craignait que des enfants si petits n'arrivent pas à se déplacer ou se perdent dans la neige. Et de fait, quand elle rentra chez elle, la maison était touours vide. Elle pensa "Ils ont du partir en avant chercher leur oncle!" et commença à s'effrayer vraiment, car alors ils pouvaient être sortis du village. "Si jamais ils se faisaient capturer par Yuki-Onna, l'esprit des glaces!" Elle partit sur le chemin qu'aurait du prendre l'oncle des enfants.

Il faisait très froid et elle ne voyait pas loin. Elle criait sans cesse le nom de ses enfants, mais elle avait l'impression que la tempête étouffait même les sons. Quand soudain elle vit venir à elle une femme en kimono, qui n'avait pas l'air de souffrir du froid, et qui portait dans les bras un paquet que la mère reconnut comme un jeune enfant emmailloté. "Ma bonne dame, dit la mère vous n'auriez pas vu deux enfants, une petite fille et un petit garçon? - Non, répondit la jeune femme au kimono blanc et à la peau pâle, je n'ai vu que cet enfant qui tremblait de frois sous un arbre. Est-ce le votre?"

La mère prit l'enfant dans ses bras, dans l'espoir que ce serait peut-être le sien... Mais aussitôt, l'enfant lui parut terriblement froid. Et il commença à peser de plus en plus lourd. Elle voulait le poser, mais elle ne pouvait pas le lacher... Et la femme à la peau blanche la regardait toujours, avec son visage dénué d'expression...

Elle était sur le point de ne plus pouvoir supporter ce poids, quand elle entendit des cris au loin, et elle vit des formes indistinctes qui se dirigeaient vers elle dans la tempête. La femme à la peau blanche se retourna aussi pour entendre, et alors seulement la mère trouva la volonté de déposer l'enfant. la femme poussa un cri et disparut, et l'enfant avec elle.

Peu de temps après, la femme vit courir vers elle son beau-frère et ses deux enfants. Elle était follement heureuse de les retrouver vivants, et son beau-frère lui dit "Ils ont fini par me trouver. Mais nous t'avons vu parler de loin avec la Yuki-onna, je ne sais pas comment tu t'en serais sortie toute seule. - Cette femme était la Yuki-onna? Je croyais que c'était un horrible monstre de neige? - Non, c'est bien elle. On peut la reconnaître à ses traces dans la neige : en effet, quand elle marche, ses pieds ne laissent aucune trace car elle flotte au-dessus du sol, mais quand elle s'arrête, on voit les traces de son long kimono imprmées dans la neige" Et en effet on pouvait voir ces traces, presque imperceptibles, mais que la tempêtre semblait respecter.

ligne3

L'histoire d'Urashima Taro

Urashima était un pauvre pêcheur japonais. Un jour, il se promenait sur la plage, et il vit des enfants maltraiter une tortue avec un bout de bois. Il les chassa et ramena la tortue à l'eau. Quelle ne fut pas sa surprise quand la tortue lui parla d'une voix humaine, et lui proposa de venir avec lui au fond de l'eau pour recevoir sa récompense!

La tortue, une fois dans l'eau, se mit à grandir, et sa tête se changea en tête humaine. Elle prit Urashima sur son dos et lui expliqua qu'elle était la fille du roi des océans. Une fois arrivés dans son palais, elle se transforma entièrement, cette fois, en une magnifique jeune fille. Et elle proposa à Urashima de l'épouser. Bien sur il accepta, et pendant longtemps il vécurent heureux.

Mais un jour le mal du pays le prit, et il demanda à la tortue de le ramener en visite chez lui. Elle accepta, et lui donna une petite boîte noire : sur terre, il devrait toujours la garder sur lui, mais il ne devrait jamais l'ouvrir.

Il arriva et chercha ses amis, mais il ne vit personne au village. Il se dirigea alors vers sa maison, mias elle était occupée par des inconnus. Quand il leur demanda ce qu'ils faisaient dans sa maison, ils lui répondirent que cette maison appartenait à leur famille depuis plus de trente ans.

Il interrogea alors des gens sur Urashima Taro le pêcheur, mais personne ne connaissait ce nom. Sauf une très vieille femme qui lui répondit que quand elle était toute petite, un homme de ce nom avait disparu et qu'un ne l'avait jamais retrouvé.

Urashima, épouvanté, ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Il se dit que peut-être en ouvrant cette boîte se délivrerait-il de ce cauchemar, il ne réfléchit pas.

Mais, la seconde d'après, à la place où avait été Urashima Taro se tenait un vieillard, qui se mit à pleurer tout en récitant la prière des agonisants. ligne3

A LIRE

chronique_japonaise





Chronique Japonaise de Nicolas Bouvier, un classique, précieux dont on usera et cornera toute les pages.



9782203373228_1_9782203373280_1_Tensui , L'eau céleste de hanawa. Un manga magnifique plein de Yokai et de Kami, une plongé dansles profondeurs de la culture japonaise.

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité